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COMPARATISME.

Présentation
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Cette grande enquête demande un travail comparatif très exigent. La comparaison qui y est mise en œuvre, se défiant de tout culturalisme, s’appuiera sur un empirisme raisonné et méthodologiquement averti. Elle explore une méthode originale, dont les sources sont le point d’appui. Celle-ci doit permettre de saisir des pratiques au plus près des dispositifs documentaires qui les façonnent et les donnent à voir, afin de permettre aux chercheurs de construire de façon conjointe le questionnaire et le cadre explicatif pertinents. Cette méthode appelle une coordination serrée entre les chercheurs. 

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Un séminaire coordonné depuis 2005 à l’EHESS (Paris) par Simona Cerutti, coordinatrice du projet, et Isabelle Grangaud, autour de « L’appartenance locale au nord et au sud de la Méditerranée », a constitué un laboratoire de réflexion sur la méthode comparative que l’on se propose de mettre en œuvre dans PROCIT. Celle-ci ne se réalise pas à travers la mise en regard d’institutions ou de processus enregistrés dans les différentes aires analysées et qui seraient préalablement qualifiés par les chercheurs, mais s’appuie plutôt sur des unités empiriques que sont les sources (qualifiées, plutôt, par les acteurs sociaux). Celles-ci constituent le terrain de construction d’une comparaison raisonnée qui prend ses distances avec les différentes histoires nationales et les classifications qu’elles ont privilégiées, pour adopter un point de vue empirique et critique à la fois. Il s’agit de procéder à une analyse des sources qui soit attentive non seulement aux informations que celles-ci contiennent mais aussi aux processus de leur production ; ce qui permet une forme de contextualisation proche de l’expérience des acteurs, au service de l’individualisation des terrains pertinents pour la comparaison. Cette méthode empirique expérimentée dans nos travaux (pour l’instant sur une échelle réduite) conjugue ainsi deux démarches communément conçues comme alternatives : une attention poussée aux contextes locaux et des opérations de comparaison (généralisation) qui les désenclavent pour permettre de construire des modèles d’interprétation.

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L’organisation des sessions collectives de travail
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a. Quatre séries d’ateliers de confrontation des sources

Responsables : Postdoctorant ANR ; G. Calafat, I. Seri-Hersch (Axe 1) ; P. Ghazaleh, E. Colombo (Axe 2) ; I. Grangaud, T. Glesener (Axe 3) – CRH

Afin de faire émerger les proximités et les spécificités inhérentes aux différents cas envisagés, les deux premières années seront scandées par deux séries de trois ateliers réunissant les membres de chacun des trois axes structurant l’équipe. Organisés à Paris par les responsables des axes et sous la supervision de S. Cerutti, ces temps de travail en comité restreint permettront de faire un bilan précis de la lecture des sources afin d’identifier et d’affiner les termes d’une comparaison pensée à partir des dispositifs documentaires que façonnent les pratiques. Chaque axe réunissant des historiens spécialistes de la thématique au nord et au sud de la Méditerranée, ils constitueront ainsi l’espace d’échange nécessaire à la mise en pratique d’une comparaison fondée sur une attention particulière à la spécificité de chaque cas et sur le refus d’en passer au préalable par l’homogénéisation des données.

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b. Deux journées de rencontre annuelle

Responsables : S. Cerutti, postdoctorant ANR – CRH

À la fin de chaque année, adossée à la seconde série d’ateliers, une rencontre annuelle de l’ensemble des membres des trois axes permettra de dresser un bilan global de l’avancée des travaux. Elles seront l’occasion d’explorer à partir de ces premiers résultats les éléments constitutifs de la réflexion globale sur citoyenneté et propriété, et d’élaborer progressivement les données et les formes relatives au travail de synthèse qui clôturera cette ANR.

 

c. Un outil collaboratif numérique

Responsables : Postdoctorant ANR, ensemble des membres – TELEMME

Outre les rencontres régulières, la mise en œuvre du travail comparatif nécessite des échanges quasi quotidiens qui seront facilités par la création d’une plateforme numérique de travail collaboratif (wiki). Organisée par équipe, elle offrira une solution fluide pour le partage de textes, de données, et facilitera les échanges au sein des groupes, mais aussi entre les groupes, tout au long de la durée du programme.

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